Halcyon 6 : Lightspeed Edition

Il y a environ un mois sortait sur ce blog le test du jeu Black Hole Hazard, dans lequel j’expliquais que souvent, l’être humain se perd dans l’espace, comme pour prouver notre insignifiance en comparaison. Pourtant j’avais oublié le sous-genre du space opera, dans lequel on essaye de nous peindre des races extraterrestres entretenant des rapports plus ou moins diplomatiques, à l’image de Mass Effect et du racisme que les Humains subissent, ou bien sûr de Star Wars et de la galère politique décrite notamment dans la prélogie. Dans Halcyon 6, les Humains se font quasi-annihiler, et passent d’une civilisation auto-suffisante à une espèce en voie de disparition. Note : j’ai complètement adoré ce jeu.

Halcyon 6 est un jeu de stratégie avec éléments de RPG développé et édité par Massive Damage, Inc, sorti le 10 août 2017 sur Steam. Il est sorti uniquement sur PC et Mac au prix de 14,99€. Dans ce jeu, vous incarnez le commandant de l’Halcyon 6, la dernière base stellaire occupée par l’être humain après l’annihilation du reste de la civilisation par une espèce extraterrestre inconnue. Et à peine le jeu commence que l’alerte à problèmes se met à sonner ! 

Halcyon 6 CthuulOooh, monsieur l’alien, comme vous avez un grand œil ! 

Dans Halcyon 6, vous n’agissez pas par vous-même pour résoudre les problèmes. Ce sont les officiers que vous recrutez qui agissent à votre place. Chacun a une classe qui influe sur ses compétences, classes réparties en 3 archétypes : ingénieur, scientifique et tactique. Si au début vous n’en avez qu’un seul à vos ordres, vous en obtiendrez très vite d’autres au fur et à mesure de votre progression. Ils ont deux rôles au sein du jeu, à savoir superviser ce qui a besoin de l’être au sein de la base, comme l’entraînement des cadets, le recrutement de nouveaux officiers ou l’amélioration des vaisseaux à construire, et le déplacement dans l’espace afin d’apporter de l’aide à vos alliés et la mort à vos ennemis. Puisque vos ennemis gagnent en puissance au fur et à mesure que l’espèce qui a annihilé le reste de l’humanité retrouve votre trace, et que plusieurs autres races rêvent de se venger de la façon dont les Humains les traitaient quand ils étaient au summum de leur puissance, il vous faudra vous aussi ne pas chômer afin de ne pas vous faire anéantir par des ennemis trop puissants parce que vous-même avez manqué de matériaux, de matière noire (une autre ressource du jeu) ou d’équipage pour construire et améliorer vos vaisseaux mais aussi votre base. 

Halcyon 6 EspaceÀ gauche, l’espace des Terriens, avec sur le bord l’Halcyon 6 lui-même. À droite, des espaces d’autres races. 

Le jeu ressemble à XCOM tant que vous n’êtes pas en combat : au début, votre base ne sera pas entièrement ouverte à la construction puisqu’il faudra déblayer ou explorer de nombreuses salles avant d’y construire quoi que ce soit. Vous pouvez faire passer le temps afin de laisser à vos officiers le temps de travailler, ou bien le mettre en pause afin de donner de nouveaux ordres, de changer les affectations ou même simplement de faire un point sur la situation. Ce qui est utile, parce qu’en-dehors de votre base, il va s’en passer des choses. Si au fur et à mesure vous allez récupérer des planètes qui produisent chacune un des quatre types de ressources existant dans le jeu (matériaux, matière noire, équipage et carburant), vous devez aussi vous assurer que personne ne les met en péril. Des événements vont aussi se produire régulièrement, vous demandant en général de rechercher une technologie ou d’effectuer une action avant une date donnée sous peine de perdre du moral, une cinquième ressource qui influe directement sur les caractéristiques de vos officiers, leur octroyant des bonus ou des malus. Lorsque vous envoyez un officier à bord de son vaisseau guerroyer(ou une flotte, composée de trois vaisseaux maximum avec un officier chacun à son bord), on retrouve des affrontements qui font énormément penser à une bonne partie des Final Fantasy : combat au tour par tour, un ordre d’action défini par la vitesse de chaque vaisseau mais qui peut être altéré par certains états à infliger, un peu comme si on pouvait ralentir ou accélérer le chargement d’une barre d’attaque pour que le tour du vaisseau arrive plus ou moins vite. 

Voilà, tout le contenu du jeu n’est pas décrit dans ce test qui aurait sinon dû prendre trois pages de plus. Ce qu’il faut en retenir, c’est que si vous aimez les développements de base à la XCOM, les combats au tour par tour et les vaisseaux spatiaux qui tirent sur les méchants aliens, ce jeu est fait pour vous. Personnellement, j’ai adoré ! 

Et on n’y pense pas, mais… c’est pratique, les « méchants aliens » ! Ça évite la politique, les ramifications, et autres scénarios qui doivent tenir la route : on nous explique qu’on a des méchants aliens aux fesses, et même pas la peine d’expliquer comment une espèce qui n’a même pas de langage visiblement construit a pu atteindre le voyage dans l’espace, c’est parti pour le massacre !

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