SOMA

Recette pour un bon jeu d’horreur de chez Frictional Games : prenez un personnage principal sans aucune particularité. Placez-le dans un endroit qu’il ne connaît pas, sans même qu’il sache comment il est arrivé là. Donnez-lui de quoi s’éclairer. Maintenant, rajoutez des monstres à intervalles réguliers. Pas besoin de passer du temps sur leur design, tant que les couleurs et la texture de la peau font dégueulasse quand ils passent sous une des rares lumières. Empêchez également le joueur de regarder directement le monstre par des effets de son et lumière indiquant que sa santé mentale est en train d’y passer. Et surtout, ne mettez aucune, aucune arme dans le jeu…

Soma est un jeu d’horreur en vue à la première personne. Il a été développé et édité par Frictional Games, est sorti sur Steam le 22 septembre 2015, au prix de 27,99€. Il est également sorti sur PS4 et Xbox One. Dans ce jeu, vous incarnez Simon Jarett, inscrit à un programme expérimental de scan du cerveau mené par deux étudiants en médecine. Mais pendant la procédure, quelque chose tourne mal. Au réveil, vous n’êtes plus au même endroit…

Soma CréatureCourez. Ce monstre vous repère selon votre propre vision : vous le voyez, il sait ou vous êtes. Courez.

Il va falloir comprendre ce qui s’est passé ! Surtout que très vite, vous réalisez que vous n’êtes pas seul dans le complexe que vous explorez : des robots hurlent de douleur, l’un d’entre eux vous demande même d’aller trouver un médecin. Un médecin ? Pour un robot ? Il a dû vouloir dire un mécanicien. Et comme seul espoir de comprendre ce qui se passe ici, pourquoi des créatures rôdent et pourquoi elles semblent vous en vouloir, une seule piste : une certaine Dr. Catherine Chun, qui vous parle à travers un intercom et vous supplie de la rejoindre pour l’aider. Mais bien sûr, ce ne sera pas aussi facile…

Soma Omni-toolL’Omni-Tool, ou « l’ouvreur de portes », comme l’appelle Simon.

Soma est un jeu d’horreur. Comme expliqué précédemment, pas d’arme pour se défendre ici, il faudra courir et se cacher pour échapper aux horreurs qui en veulent à votre peau. Mais n’allez pas croire que ce jeu cherche à faire peur comme un but en soi : Soma, c’est avant tout une histoire de science-fiction vraiment captivante. Je ne spoilerai pas trop dessus, sachez cependant qu’on y parle d’un tentative désespérée et presque ridicule de sauver l’espère humaine en partant dans l’espace. Mais il y aura beaucoup à faire et à comprendre d’ici là, parce qu’évidemment, si des créatures rôdent, si vous, quelqu’un de l’extérieur, vous trouvez ici, et si le docteur Catherine Chun ne peut rien faire par elle-même, c’est que quelque chose a dû mal tourner ! Alors à vous de jouer pour réaliser l’impossible : survivre, et vous sauver vous-même en sauvant le genre humain !

Soma, un jeu que j’ai tout simplement adoré. Si l’horreur n’est pas vraiment ma tasse de thé de prime abord, celui-là distille l’angoisse d’une manière à la fois intelligente et subtile : même quand il n’y a rien, on n’est pas serein. Et pour voir le bout de ce scénario, pour en connaître le dénouement, j’aurais fait beaucoup plus ! Mais je n’en dis pas plus, je vous laisse le découvrir.

Et on n’y pense pas, mais… je m’adresse à ceux qui ont déjà fini le jeu ou ont au moins bien avancé, on y parle à deux reprises de « tirer à pile ou face », une chance sur deux d’obtenir un résultat. Si j’ai adoré les thèmes abordés par le scénario et sa manière de les traiter, je ne suis pas d’accord avec le concept d’une chance sur deux : les deux résultats sont « l’original », ou alors seul celui qui est resté au même endroit avant et après la procédure est le vrai. Je suis surpris que Simon ne l’ait pas compris. Les autres, vous comprendrez quand vous serez grands !

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