Le metroidvania, c’est un système auquel on a tous sans doute déjà joué au moins une fois. C’est ce genre de jeu qui vous laisse de plus en plus libre d’explorer le monde comme vous le souhaitez au fur et à mesure que vous acquérez des compétences, souvent par un combat contre un boss, grâce auxquelles vous pourrez atteindre des endroits auparavant inatteignables. Les deux plus grands représentants du genre sont la série Metroid et les Castlevania, d’où le nom du genre. Eh bien aujourd’hui, on couple ça avec un roguelike : vous allez mourir. Et recommencer du début. Beaucoup de fois.
Dead Cells est donc un metroidvania en 2D, créé et édité par Motion Twin, des français. Il est sorti en alpha sur Steam le 10 mai 2017, et coûte actuellement 19,99€. Il est également prévu sur PS4, Xbox One et Switch pour cet été. Dans ce jeu, vous incarnez le cadavre d’un prisonnier ressuscité par un esprit qui semble guidé par deux choses seulement, l’envie de vengeance et l’idée de s’échapper de cette prison !
Je vous laisse deviner qui est sans doute le dernier à être passé sous cette hache.
Je vous laisse deviner qui est sans doute le dernier à être passé sous cette hache.
Et autant vous dire que ça ne va pas être facile. Vous débarquez donc au plus profond des geôles, une espèce de gelée bizarre se laisse tomber près d’un cadavre qu’elle vient parasiter, le cadavre se relève et se dote en prime d’une tête (la précédente était tombée) munie d’un unique œil. Avec votre seule épée, vous n’allez pas aller bien loin ! Il va donc falloir parcourir des zones pour trouver de l’argent en tuant des monstres, des armes au hasard des couloirs et des parchemins d’améliorations de statistiques (un genre de level up). Des statistiques, il y en a trois : survie, brutalité et tactique. À chaque fois que vous en améliorez une, vous agrandissez votre jauge de vie et augmentez vos dégâts avec les armes, les compétences et les mutations (j’y reviendrai) du type correspondant. La tactique, par exemple, correspond assez souvent à des arcs. Certaines armes correspondent à deux statistiques, seule la plus haute est prise en compte. Au cours de votre progression, vous rencontrerez des obstacles que vous ne pouvez pas passer : des statues avec lesquelles vous pouvez interagir, mais sans effet, des passages vers le haut sans rien pour y grimper ou encore des sols branlants que rien ne semble pouvoir casser. Il faudra trouver dans certains niveaux la technique correspondante pour pouvoir ouvrir le passage, ce qui vous mènera à de nouveaux niveaux et de nouvelles récompenses. Et en cas de mort, pas de soucis, vous les gardez avec vous !
Le Collectionneur. Vous allez le voir souvent. Très souvent.
Le Collectionneur. Vous allez le voir souvent. Très souvent.
C’est là qu’est la dimension metroidvania : ce jeu est un die & retry perpétuel. Bien que composé de 13 niveaux et 4 combats de boss, il vous suffit de passer par 6 niveaux et 3 boss pour finir le jeu. Oui mais voilà, c’est pas aussi simple. Au fur et à mesure de votre avancée, vous allez trouver des schémas d’armes qu’il vous faudra porter au Collectionneur. Il s’agit d’un des PNJ que vous allez rencontrer entre chaque niveau : si vous arrivez jusqu’à lui avec un ou plusieurs schémas, il vous donne la possibilité de débloquer des armes qui pourront apparaître dans toutes vos futures parties, moyennant paiements en « dead cells ». Ces orbes, lâchés aléatoirement par les monstres, sont votre unique moyen de progresser en force malgré de nombreuses morts. Ils vous permettront de débloquer ces armes dont vous avez trouvé les schémas, mais également des mutations (on y arrive). Ces mutations vous sont données par un autre PNJ « inter-niveau », à mesure d’une par niveau franchi jusqu’à un total de trois (vous pouvez en changer si besoin est), il s’agit de capacités passives supplémentaires très utiles qui, comme le reste, s’améliorent avec l’une de vos stats selon la mutation choisie. Citons en vrac la possibilité de se soigner à chaque ennemi battu (les potions et items de soins sont très limités), la possibilité de doubler le nombre de flèches que vous pouvez tirer rapidement avant de devoir attendre une recharge, ou encore une augmentation temporaire de vos dégâts à chaque fois que vous abattez un monstre.
Un moment épique. S’en est ensuivi une mort brutale pas bien loin plus bas…
Un moment épique. S’en est ensuivi une mort brutale pas bien loin plus bas…
Et si ça ne vous suffit pas, si il vous en faut toujours plus, Dead Cells propose en plus un mode Time score, dans lequel vous avez un temps limité pour trouver des armes et des améliorations, atteindre le boss (une version allégée mais plus rapide du premier boss du jeu, le concierge) et le vaincre. Et si vous faites ça régulièrement, vous gagnez des schémas supplémentaires. Sachez aussi que le jeu vous propose une manière timée de jouer, dans la plupart des niveaux se trouve une porte qui reste ouverte pendant un temps limité, mais que c’est le temps de la partie complète qui est compté ; préférez-vous explorer entièrement le premier niveau ? Ou atteindre le deuxième niveau et sa porte en moins de 2 minutes ? Et la porte du niveau suivant en moins de 8 minutes ? Attention, ça rapporte en « dead cells » et en argent, mais vous n’y trouverez aucune arme, il faudra fouiller le niveau un peu quand même… Allez, à vous d’abattre le boss final dans la salle du trône ! Moi la dernière fois il m’a mis une bonne fessée…
Dead Cells, un jeu qui m’a été conseillé par un ami et à raison, je le trouve vraiment très bon. Le gameplay est extrêmement précis, le jeu jamais injuste, ma seule plainte vient du système de drop complètement aléatoire, qui peut vous donner un stuff excellent qui one-shot la plupart des ennemis comme vous laisser complètement à la ramasse. Mais le jeu n’est pas encore sorti de sa version alpha, et honnêtement, ça ne m’a pas empêché de passer des heures et des heures dessus !
Et on n’y pense pas, mais… La troisième clé du village est dans un pot, quelque part par terre dans le niveau, ne cherchez pas dans les tunnels. Il faut faire une attaque plongée plusieurs fois dessus. Ne me remerciez pas.
Le jeu sur Steam, c’est par ici !
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